Apple refuse d’acheter Bing !

Apple refuse d’acheter Bing ! - Jeremy-lagache.fr

Des tentatives de séduction avortées

Malgré une offre financièrement séduisante, Apple a choisi de rejeter la proposition convaincante de Mikhail Parakin, représentant de Microsoft, qui souhaitait faire de Bing le moteur de recherche par défaut sur iPhone. Au cours du récent procès antitrust de Google, Parakin a fait des révélations étonnantes sur le processus de négociation.

En dépit des conditions financières alléchantes suggérées par Microsoft, qui promettait de surpasser les avantages financiers fournis par Google, Apple a préféré maintenir son allégeance à son fidèle partenaire et moteur de recherche actuel : Google. Les motivations derrière cette décision sont à la fois intrigantes et révélatrices.

Mikhail Parakin : « Nous étions juste assez gros pour jouer mais probablement pas assez pour gagner, si cela a du sens. (…) La meilleure chose qu’Apple aurait pu faire aurait été de choisir Microsoft pour les États-Unis, en acceptant notre offre agressive, et de continuer avec Google dans le reste du monde ».

Une proposition lucrative pour une révolution numérique

Microsoft a proposé à Apple une part incroyable (plus de 100% des revenus ou du bénéfice brut) pour faire de Bing le moteur de recherche par défaut sur les iPhone. Autant dire que c’était une offre généreuse, dépassant de loin la part de 60% que Google offre actuellement à Apple.

Au-delà du pourcentage exorbitant, on parle ici de (plusieurs milliards de dollars) que Microsoft était prêt à sacrifier pour avoir la chance de devenir le moteur de recherche par défaut des utilisateurs d’iPhone, un public considérable.

Quand le roi reste le roi

Mais qu’est-ce qui a vraiment motivé le refus d’Apple ? Probablement le fait que les utilisateurs sont déjà habitués à utiliser Google comme moteur de recherche par défaut.

La majeure partie du marché reste détenue par Google, qui détient pratiquement un monopole. Même avec le lancement de Bing Chat, Microsoft n’a pas réussi à grappiller des utilisateurs fidèles à Google.

La conclusion de tout cela est que l’abondance financière n’est pas toujours l’atout décisif lorsqu’il s’agit de satisfaire les utilisateurs. Apple a semé le vent en faisant un choix basé sur la performance plutôt que sur la rentabilité, ce qui prouve que dans la jungle de la technologie, le roi reste le roi. Et aujourd’hui, ce roi est Google.